
Journée de lutte contre le Harcèlement
"Ca nous responsabilise" des collégiens luttent contre le harcèlement à Le Hom
Au collège Roger Bellair, 25 élèves sont nommés « ambassadeurs ». Ils signalent les dérives aux adultes, et organisent des ateliers de sensibilisation. Ce jeudi, pour la journée de lutte contre le harcèlement, les collégiens sortent le grand jeu.
Ce jeudi, c’est la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école. Chaque année, un million d’enfants et d’adolescents sont confrontés à cette problématique. Tous les établissements scolaires français, de la primaire au lycée, sont invités à sensibiliser les élèves sur ces questions. Dans le collège Roger Bellair la journée promet d’être chargée : des animations ont lieu toute la journée.
Un stand de recrutement pour les « ambassadeurs »
La sensibilisation se fait au quotidien et avec l’aide des élèves. Dans le cadre du dispositif pHARe, mis en place par l’Education Nationale, des collégiens peuvent prendre le rôle d’ambassadeur, pour lutter contre le harcèlement. « On est les yeux et les oreilles des référents adultes. » explique Eugénie, 14 ans. « Si un élève se fait harceler, et que c’est dur pour lui d’aller voir un adulte, il peut venir voir un ambassadeur, pour qu’il aille transmettre sa situation à un adulte. »
Une mission d’écoute, de soutien, et aussi de sensibilisation. Les 25 ambassadeurs interviennent dans les classes de 6e et 5e, pour expliquer leur rôle, et ce qu’est le harcèlement. « Ca nous responsabilise » raconte Louna, une élève de 4e. Pour le principal adjoint Emmanuel Tirard, comprendre la définition est la première étape. « Je pense qu’il y a un certain nombre d’élèves qui vivent ça, qui n’arrivent pas à poser ce mot. A partir de cette définition, ils peuvent proposer les différentes solutions qui sont à disposition dans un établissement scolaire. »
Pour recruter de nouveaux camarades, les collégiens sortent le grand jeu : « On fait chanter l’effet de masse », sourit Louna. Objectif de cette chanson de Maëlle : sensibiliser au danger que peut représenter un groupe, et faire chanter, avec eux, leurs camarades.
Travailler avec les parents
Même si le dispositif ne peut pas éviter à 100% les cas de harcèlement, il participe à créer un climat scolaire plus serein, et bienveillant entre les élèves. « Aujourd’hui on a 25 élèves de 4e et 3e qui sollicitent facilement les adultes quand il y a un problème. Rien que ça, c’est une bataille de gagner. » raconte Emmanuel Tirard, le principal adjoint. « Je pense qu’aujourd’hui nos élèves sont globalement sensibilisés à ces problématiques. »